Dans le petit rhône

 
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dans le delta de la petite camargue


 

    En aval du pont de Sylvéréal

 

C'est les grandes vacances, je suis reparti dans le sud de la france, enfin, une belle région loin de l'urbanisme, le Languedoc.

Mon père me propose d'aller pêcher le petit rhône, mais j'en suis pas enchanté au départ car j'ai pris l'expérience de la difficulté a pêcher les fleuves, de plus on ne connais pas les postes et faire qu'une nuit ne me met pas en confiance.

Finalement ce dimanche 6 août au petit matin nous prenons la direction des saintes-maries de la mer pour rejoindre le petit rhône. Arrivés à Sylvéréal, nous prenons la direction du bac du sauvage, une petite route longeant des roubines et quelques manades. Le coin est très sauvage et les postes sont rares, finalement on trouvera un endroit facile d'accès avec même la place pour mettre le bateau. Nous sommes dans le delta de la petite camargue, réputé pour ses fosses à silure, 500 mètres en aval du pont de Sylvéréal, c'est par ici que tanzilli pêche parfois. Pour cette session avec mon père, qui découvre en quelques sorte la pêche de la carpe, j'ai voulu faire bien les choses: Pour l'amorçage, on a préparé avant la session 10 kg de blé et d'orge cuit, sucré et aromatisé au CSL scopex, quelques kilos de tiger, de chenevis, et de maïs, de la bouillette maison à base de robin red, farine de poisson, de chenevis... arôme pêche-saumon ou peche-herbe gazon. On a amorcé dès notre arrivé un poste précis à l'aide du bâteau, avec du blé,de l'orge, des tigers et des bouillettes, puis on a réamorcé sur les coups de midi et enfin le soir avant la nuit, on a fait un bon rappel des mêmes choses en ajoutant du chenevis et des boules de farine ( même farine que la base du mix ) auquelles j'ai incorporé des micropellets Nash.

Mon père pêchera à droite avec une canne posée au ver, deux autres au vifs et une canne à coup, moi j'ai mis mon rod pod avec 3 cannes à pour la carpe et une pour le silure avec une belle brême en vifs.

Côté résultats, première carpe le matin, faite par mon père au ver de terre sur une canne hors amorçage, petit poisson mais toujours sympa en pleine journée, puis 2 carpeaux, toujours mon père mais à la canne à coup cette fois ci, sublime. Après quelques départs au vif ratée, en fin d'après midi, un démarrage sur une canne pour le sandre, mon père me laisse m'occuper de ce départ; je ferre et aussitôt le frein se dévide, c'est un silure et il trace sa route, finalement après s'être plusieurs fois calé au fond et alors que j'ai passé la canne à mon père pour commencer à avancer le bâteau pour combattre sur le fleuve, le silure met un coup de tête et on ramenera une partie de bas de ligne rempli de mucus jusque sur le corps de ligne, il devait être beau le matou.

La nuit arrive, et les moustiques aussi, une horreur, même recouvert de produits soit disant miracle, ces vilaines bêtes viennent nous dévorer; Il est 23 heures, je suis en train de prendre une somptueuse photo de la lune sur le petit rhône quand j'entend biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip, un son très aigu et continue, c'est le carpsounder basic, je reconnais le son, je cours vers ma canne et ferre, ca y est, premier poisson sur l'amorçage, une commune de 6 kg qui a mordu à la bouillette peche-saumon. A partir de ce moment là, un départ toutes les heures environ, je partirai dormir de Minuit trente jusqu'à 3 heures en me levant trois fois pour épuiser des poissons que mon père aura ferré, toujours du même gabarit, de 4 à 6 kg, puis à partir de 3 heures, je prend le relais et toujours autant de départs, toujours quasiment au même endroit et à la bouillette pêche-saumon. Vers 4h30, je sortirai une carpe de 7,5kg toute déformé, puis au petit matin, la canne placée la plus loin avec une bouillette 40mm du meme parfum bipe, une fois, deux et démarre, Quelques secondes après le ferrage, je casse net le bas de ligne, peut être un autre silure.

C'est avant de partir vers 8 heures, alors que l'on a commencé à plier que j'ai un départ et au ferrage le poisson démarre, prend le sens du courant et me fera un combat mémorable, elle finira sur le tapis, une commune de 8 kg, avec des couleurs sauvages, pas le jaune de la commune classique, non, sa couleur est plutôt grisatre, une vrai commune sauvage du petit rhône, quel bonheur.

Voilà une session qui reste gravée, et même si on a pas fait de gros poissons, c'est pour moi, et de loin, la meilleure session que j'ai vécu depuis que je pêche la carpe, par le nombre de départs mais aussi par l'univers de la petite camargue qui apporte sa touche de charme.

Vive le sud, et que la camargue est belle.